Le cœur qui bat - Kun Killuminati
Kun Killa a l’cœur qui bat au ralenti
Sens-tu l’éclat de mon combat en mélodie
Minuit passé, la lune sage éclaire le ciel
Et moi je fume et rêve d’images irréelles
Femmes et enfants se reposant sur la terrasse
Sur le coussin fait de diamants, jugez la classe !
Coupe de champagne fièrement portée à la main
Il fait nuit et ma lumière sont mes gamins
Mais je reviens les pieds sur terre, et tire une taffe
Dans la nuit noire pleine de mystères, mes rires s’étouffent
Rien de tout ça n’est aujourd’hui à ma portée
Je n’ai qu’la drogue et ma musique pour m’emporter
Alors j’écris et passe mes nuits à refaire le monde
Imaginant un coup les filles, un coup les bombes
Prisonnier étranger de cette planète
Me sentant étranglé, comme sur la sellette
Sûr de mes scénettes, devenu pro de l’impro
Je m’expose et m’exporte avec le micro
Véhicule mes idées presque transies
Mon rap à moi n’a rien d’une prose retranscrite
Les rites sont proscrits mais ma zik est gratuite
Alors kiffe le produit et aspire sans crainte
Cette fumée enivrante procurée par mes mots
Kun Killa est nocturne et propose l’impro
Still Here n’est plus vraiment à présenter
Mon crew n’a plu besoin de représenter
Tu connais le West Side, l’ouest lyonnais
Là où l’argent véhicule mon texte mort-né
Borné, ça je suis prêt à le reconnaître
Kun Killa « concret » peut tout se permettre
Parenthèse spéciale pour le sommet de la pyramide
Je vise lentement mais jamais je ne rate ma cible
Kun Killa a l’cœur qui bat un peu plus vite
Au fur et à mesure que le tempo s’excite
Et t’invite à danser avec plus d’ardeur
Rappeur amateur à la recherche du bonheur
Le texte préfigure mon style anthologique
Moi je n’abuse pas d’abjectes antalgiques
Mon son t’agite et pourtant là je suis calme
Même silencieux tu comprends mon vacarme
Pire qu’une alarme, mes mots t’empoignent
Et t’agressent, mais quelle est cette catégorie d’arme ?
Non répertoriée, inclassable mais cause de larmes
Presque horrifié devant la Terre et toute cette hargne
Kun Killa a l’cœur qui bat un peu moins fort
Au fur et à mesure que défile le décor
Et ce temps s’écoulant au travers de mes veines
Encore une taffe, disons que c’est pour l’haleine
Je me défonce la tête pour oublier ma quête
Désespéré en fait, je n’en fais qu’à ma tête
Incontrôlable ? Probable, je n’y pense pas
Still Here est le laboratoire de Kun Killa
Les mots s’enchaînent et ne se ressemble pas
Chaque texte me déchaînent, est ce que tu ressens ça ?
La musique me défonce encore plus que ce joint
PS : prenez l’son et l’artiste ci-joint
Kun Killa a l’cœur qui bat des fois la chamade
Quand il croit enfin comprendre la charade
Mais quel charabia cette vie qui n’a pas d’sens
Faire des enfants, acheter et consommer de l’essence
Détenir plein de billets, pourquoi pas les montrer ?
Attiser la jalousie d’autrui pour se prouver
Qu’on fait parti d’une soi-disant élite
Tout ce système, pour moi, n’a pas de mérite
Alors je médite, je m’irrite et édite
Encore un son nouveau qui de nouveau m’implique
Dans une soirée improvisée ou je le récite
Je suis le coquillage accroché à son récif
Kun Killa a l’cœur qui bat maintenant plus doucement
Le bédo me propose de chanter plus lentement
Des phrases plus lentes ? Je ne suis pas contre
La vie va trop vite, allons à l’encontre
Prenons le temps de bien faire les choses
De parfaire l’osmose, d’animer nos proses
De faits et gestes exécutés en symbiose
La défonce est un concept, une métamorphose
Kun Killa a le cœur qui bat, le cœur qui bat… x2
Kun Killa